Ballade sur le manteau terrestre.

Petit cours de géologie.

Normalement situé à des dizaines de kilomètres sous nos pied, une partie du manteau terrestre a été déposé ici - au cœur de l'actuel parc national de Gros Morne - lors de la rencontre entre deux continents il y a... un bon bout de temps. On appelle ce lieu étrange les Tablelands. Très peu de végétation ici contrairement aux montagnes environnantes: le sol est toxiques et les vents très forts, seules quelques plantes ont su tirer partie de ces conditions extrêmes. La surprenante couleur jaune des collines est simplement due à l’oxydation de cette roche (la péridotite) qui n'est pas censée profiter du grand air. Les endroits de ce type dans le monde se comptent sur les doigts d'une main.

 Les mélèzes et genévriers bicentenaires couchés par les vents.

 

Un caribou solitaire au large des Tablelands.

 

Pleine entrée dans le parc de Gros-Morne et ses petits villages de pêcheurs.

 Norris Point.

 

Bone Bay.

Les pêcheurs de Woody Point rentrent au bercail avec le plein de homards. 

"Bourg" de Woody Point.

 

 Point quotidien américain.

Quoi de mieux quand on fait de la rando qu'un bon petit sandwich!

Le pâté et le comté nous manquent tellement... sans parler du pain, du vrai!

Tranquille descente vers le sud le long de la côte ouest de Terre-Neuve.

 Parc des Arches.

Western Brook Pond. Première étape dans le parc national de Gros-Morne.

Le ponton de bois mène jusqu'à l'entrée d'un fjord impressionnant. Mais le brouillard nous laisse seulement deviner la beauté du paysage.

L'Anse aux medows est (selon les recherches archéologiques qui s'y sont déroulées les quarante dernières années) le premier endroit de l'Histoire où se sont rencontrés les peuples du "vieux" continent et ceux du "nouveau", bien avant Christophe et Jacques. Aux alentours de l'an 1000 des vikings  s'y sont installés pour une dizaine d'années et ont laissé quelques traces. Un village fidèle à l'architecture et aux techniques de construction de l'époque y a été reconstitué par Parcs Canada (à droite de la photo).

Tourbières: élément à la base de la construction des maisons viking, excellent isolant.

 

"Salut ça gaz? Welcome to Newfoundland!"

Première étape Terre Neuvienne: Saint-Anthony.  Village de pécheur (comme la majorité des villes et villages à Terre-Neuve) connu - entre autres - pour l'observation des icebergs entre mai et juin.

 

Une grève, une tempête: on a cru un instant, une fois arrivé au bout de la route 138, qu'il nous faudrait se retaper les 1000 km dans l'autre sens, toujours sur le pouce. Les quelques jours de rebondissements à Natashquan, où nous devions embarquer pour trois jours sur le Bella Desgagnés en direction de Blanc-Sablon, ont été marqués par le calme et la paix qu'inspire ce village d'une part, et le stress et les coups de speed de l'autre. 

La compagnie nous a finalement informé que l'embarquement était possible à Kégaska (40 km après Natashquan: la dernière portion de route - de gravier - réalisée il y a deux ans ). Nous avions deux heures pour ramasser nos affaires, faire un peu de ménage chez la personne qui nous avait gentillement prêté sa maison, et trouver une bonne âme qui nous emmènerai à Kégaska. 

 Le Bella Desgagnés a finalement bien voulu de nous. Ce bateau est le seul moyen de transport et d'approvisionnement des petits villages de la Basse-Côte-Nord. 500 kilomètres de côte sauvage à l’extrême Est du Canada.

 Halte à La Romaine, village Innu.

 Harrington Harbour.

 

  Non loin de Saint-Augustin

 

 

Arrivée à Blanc-Sablon. Fin du voyage en bateau, début des icebergs...

 

Toujours en stop sur la 138, on continue à descendre le long du Saint-Laurent qui est passé du fleuve à la mer. À notre gauche la forêt est de moins en moins dense, les épinettes noires centenaires ne dépassent plus deux ou trois mètres de hauteur tandis que les lichens millénaires tapissent de vastes plaines rocailleuses. Sur les rivières à saumons on aperçoit quelques chalets éparses. Les villages se font rares. Mais l'accueil y est toujours incroyablement généreux. Petite pause contemplative à Baie-Johan-Beetz chez Michel et Marie-Brigitte. 

Une belle nuit au chaud dans la yourte. 

Le premier orignal de Michel.

Le "château" de Baie-Johan-Beetz.

Port-Cartier. 

Quelques jours de cuisine, jardinage et balades avec la Famille Lapointe/Reid.

La Baie des Tous nus.

Initiation improvisée à l'escalade.

 

 La promenade aux écureuils, What else?

Un monstre ailé dans la Taïga.

En voiture, à pied, en bateau, pendant trois jours Daniel nous a fait visité sa ville: Baie-Comeau. 

Une turbine de la centrale hydroélectrique Manic 2 (sur la rivière Manicouagan). 95% de l'électricité produite au Québec provient des barrages. Chaque rivière importante de la Côte Nord en accueille plusieurs.

 

 

L'aluminerie de Baie-Comeau. La ville s'est construite autour de l'usine à papier et des chantiers de bucheronnage dans la forêt boréale. Le secteur étant sur le déclin, c'est maintenant grâce à l'aluminerie et les barrages hydroélectriques que la ville subsiste.

 Première sortie de la saison pour le bateau de Daniel. Première balade sur le Saint-Laurent pour nous!

Camping Mer et Monde à Grandes-Bergeronnes, près des Escoumins.

Intérieur: chambre double meublée (lit king size) vue de la véranda.

 Extérieur: terrasse exposée plein sud, pas de vis-à-vis, vue sur la mer, tout équipée (table de pique-nique + barbecue rustique)

Le voisinage. Coin plutôt tranquille. Seule nuisance éventuelle: être dérangé à l'apéro ou au réveil par le pchhhitt (très sonore!) des baleines faisant surface.

Les Escoumins, petit village de pêcheur.

Arrivée sur la Côte Nord.

Retour sur la route 138 et arrivée à Tadoussac, célèbre pour son fast-food pour baleines: combinaison subtile d'une fosse marine très profonde et de courants marins qui remontent à la surface au niveau du carrefour fleuve Saint-Laurent/rivière Saguenay. Phénomène qui bloque des tonnes de krill à l'embouchure du Saguenay, au grand bonheur des baleines et des touristes.

Si les baleines se sont cachées les premiers jours, les bélugas - plus accueillants -  sont venus nous salués dès notre arrivée sur le traversier. 

La baie de Tadoussac, la Pointe de l'Islet et l'embouchure du Saguenay au fond.

Randos autour de l'Anse Saint-Jean et du Fjord Saguenay.

 

  Le Lac Mort.

 Le fjord vue de la Montagne Blanche.

 

Passage furtif à Charlevoix: escale à Baie-Saint-Paul chez Hugo et Bleuenn (une fille de Brignogan même que c'est!) puis chez Claude (un gars de la côte Nord aussi - mais québécoise cette fois).

Avant de continuer la remontée de la route 138 vers la côte nord, petit détour à l'Anse Saint-Jean, village perdu au bord du fjord Saguenay. Quelques jours de balades et de tranquillité dans la petite auberge perchée sur les plateaux. 

Le pont couvert de l'Anse Saint-Jean.