mardi 13 décembre 2016

Copacabana et La Isla del Sol.






On part de Rurrenabaque pour la Paz, orage impressionnant pendant les 13h de route (ou plutôt de piste douteuse...), il pleut dans le bus. On ne s'arrête cependant à la Paz que pour reprendre un minibus pour Copacabana et la Isla del Sol, sur le lac Titicaca. 

Photo: Agitation devant la basilique Notre-Dame de Copacabana, lieu important de pèlerinage grâce à sa fameuse Vierge Noire réputée pour ses miracles. Les voitures viennent se faire baptiser dans une grande queue-leu-leu fleurie, les stands de souvenirs fleurissent eux aussi aux alentours. 










Depuis Copacabana, deux heures de bateau pour arriver à la Isla del Sol. Ici, on s'arrête à Challa où descendent principalement les habitants de cette petite communauté du milieu de l'île. Nous descendront plus tard, à Challapampa, la communauté Aymara du nord de l'île: un petit village très tranquille où on s'installe pour trois jours. 











A Challapampa, comme à Challa ou Yumani (les autres communautés de l'île), les Aymaras sont encore relativement préservés du vent violent de la modernité grâce à un tourisme très contrôlé et une main mise (apparente en tout cas) des populations sur la vie de l'île. Ici, chaque famille à son jardin, ses légumes, des moutons, quelques cochons, une vache ou un lama parfois, et surtout des ânes: pour approvisionner la maison en eau depuis le lac, il n'y a aucun réseau de canalisation sur l'île. On peut également aménager dans sa maison quelques chambres pour les touristes, monter une pancarte "Hostal", et cela offre un complément financier appréciable.













 Vue de l'île depuis l'extrême nord. La Isla del Sol, habitée depuis au moins 5000 ans, était aussi une importante localité de la mythologie Inca, et l'on croise beaucoup de ruines le long du sentier Inca qui la traverse. Sur la photo on voit les ruines du temple de Chinkana, à gauche. Juste derrière se trouve la Roca Sagrada d'où seraient partis Manco Capac et Mama Ocllo, le couple fondateur de l'empire Inca.




















dimanche 11 décembre 2016

La jungle.






Expérience de trois jours dans la jungle, à l'entrée de la forêt amazonienne en compagnie de Carlo, notre guide. Notre joyeux accompagnateur, shaman dans son village et chasseur à ses heures perdues, nous en apprend autant en matière de plantes médicinales que sur les qualités gustatives du jaguar, du cochon sauvage ou du singe...
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Premier camps: objectif adaptation: la chaleur, l'humidité et les insectes nous mènent la vie dure... On s'y habituera.
 
 
 
 
 
 
 
 

Ici c'est la teuf autant pour les plantes que pour les insectes: tout le monde se marche dessus et s'en donne à cœur joie dans un joyeux bordel luxuriant. L'hostilité fait place à l'émerveillement. 









 Une colonie de mini-sauterelles.









 Notre deuxième camps (sur la gauche de la rivière). 





 





Trop cool de pouvoir jouer à tarzan pour de vrai!












Les habitants des communautés de cette région de la jungle ont baptisé cet arbre "la Puerta de la Selva" (la porte de la jungle).











 Le dernier jour de rando on atterrit dans une petite communauté de la jungle, au bord du Rio Beni, où les habitants cultivent bananes, ananas, cacao, coco, citrons, canne à sucre... L'occasion de goûter les fruits à peine cueillis. Carlo coupe quelques cannes que l'on presse dans la foulée (photo)...








... Un demi citron vert dans le jus de canne...trop bon. 











Retour en pirogue sur le Beni jusqu'à Rurrenabaque.  



 

Rurrenabaque.





 12 heures de bus encore plus au nord-est de Coroico et la Paz, et nous voici dans la jungle! 
Certain diront que Rurrenabaque n'est juste qu'un point de départ pour les expéditions dans la jungle ou la pampa mais que le village est sans intérêt. On n'est pas d'ac'. Bars, bonne bouffe (surtout les fruits!), rues tranquilles et colorées, gens charmants et intéressants, belles balades, hamacs à chaque coins de rue... Si on met de côté la chaleur humide et les moustiques, on y resterait bien un bon mois. 











Dans la soirée, on va se balader entre le Rio Beni et la lagune à quelques minutes de Rurre. On prévient Léo - personnalité du coin qui tient une petite agence de tourisme et tente de sensibiliser les habitants aux merveilles de la nature par différents projets - et il décide de nous accompagner. Son savoir naturaliste nous éclaire sur cette lagune qui abrite une diversité d'oiseaux exceptionnelle. Léo et d'autres habitants ont sollicité les pouvoirs publics afin d'en faire une zone protégée, mais le projet refusé et les constructions alentours ont changé l'habitat naturel et ses éco-systèmes: la fabuleuse diversité aurait diminuée de moitié en une vingtaine d'années. 









 Qui dit ballade tardive dit belles rencontres: ici un caïman!...










...Là un toucan... 








...Et là-bas... C'est quoi ce truc?... Le repas du caïman... oui, mais le nom... on l'oublie tout le temps... Le capybara! Étrange animal...








Coroico.






A 3h au nord de La Paz, c'est un petit village fleuri dominant de sa montagne (dernier contrefort des Andes) le début du bassin amazonien. La végétation y est luxuriante et on profite ici de ce climat particulier pour cultiver café, cacao, banane, mangue, papaye, etc... Ici rien d'étonnant à voir Franklin (proprio d'une sorte d'auberge sommaire à moitié dans la jungle) sortir de son jardin trainant une grappe de bananes et lançant aux voyageurs cuisinant au coin du feu: "Qui veut une banane?"



















Dans les environs de Miraflores ( village à quelques km de Coroico).











 
La Cascade de Vagante, à environ 3h de marche de Coroico.
Pour rejoindre la cascade la descente à pic donne envie de choper un taxi pour le retour. C'est ce qu'a fait l'ami Rodrigo qui se marre bien quand on lui raconte qu'on n'a vu ni taxi ni aucune voiture pendant tout le chemin retour... rude. 










Cochabamba.





 
Cochabamba fait partie des plus grandes villes de Bolivie, et c'est aussi l'une des plus pauvres. En dehors de son centre historique avec ses maisons coloniales, elle ne possède que peu d'attraits touristiques et pour cette raison elle fait partie des étapes que beaucoup voyageurs zappent pendant leur périple en Bolivie.
En revanche, certains, comme nous, s'y arrêtent un moment pour saisir l'atmosphère particulièrement sympa de la ville, prendre ses habitudes aux « tiendas » des petites vieilles, profiter du soleil dans les hamacs loin de l'agitation touristique. On a l'occasion pendant dix jours de faire plus ample connaissance avec ces voyageurs des quatre coins du monde en travaillant dans une auberge à Tiquipaya, en banlieue de Cochabamba. 














Véritable labyrinthe, le marché de Cochabamba serait le plus grand de toute l'Amérique du Sud. 



























 




 
Nico, Ezekiel et Noella – les argentins volontaires avec nous à l'auberge - nous font découvrir le barbec' à l'argentine, une grosse révélation : 7 bidoches différentes, 500g par personne, et une science innée du barbec'. L'occasion de réunir français, argentins, suisse, allemands, chiliens et québecois pour une bonne soirée.



 


L'ancienne route de Cochabamba.







Première expérience des routes boliviennes. La vieille route pour Cochabamba – une nouvelle, beaucoup plus empruntée relie Santa Cruz à Cochambamba par le Nord – est majoritairement une piste de terre qui traverse l'épaisse forêt du Parc Amboro au Nord et des paysages plus secs de montagnes et vallons au sud. Dans les hauteurs, une forêt de nuages (c'est comme ça qu'il l'appelle ici) masque le fond des précipices pour préserver notre petit cœur fragile. 



















Les perroquets de Comarapa – petite ville où l'on s'arrête passer la nuit – nous accueillent avec des « Hola ! » enjoués. C'est bien les seuls dans ce village à nous accueillir chaleureusement, ici tout le monde nous fait la gueule et on ne saura jamais pourquoi.














Samaïpata.




 

Au croisement des Andes, du bassin amazonien et des territoires hostiles du Chaco, se dresse un petit village paisible à trois heures à l'ouest de Santa Cruz. Connu principalement pour les ruines pré-incas mystérieuses d'El Fuerte à 8 km de là, Samaïpata est aussi un repère de hippies (plus de trente nationalités habitent ici), un bon point de départ pour randos dans les montagnes ou dans la forêt, et un bon spot pour chiller peinard sous un climat parfait. 
Et le top du top c'est qu'il y a aussi des boliviens.





 




Vue de la chambre de l'auberge.











 La randonnée des Condors.

 L'observation des Condors est censée être l'objectif principal de la rando mais le paysage à lui seul vaut le détour.Ces oiseaux ( les plus grands du monde après l'Albatros) volent très haut mais on a quand même pu apprécier leur lente et régulière ronde dans le ciel ( ils sont capables de tenir dans les airs sans battre des ailes pendant plusieurs heures, en utilisant seulement les courants d'airs).
Rencontrés à l'auberge la veille, nous randonnons avec trois allemands et deux hollandais, fort sympathiques!










Après la rando, une baignade bien méritée sous une cascade ( plutôt fraîche).











Ruines pré-inca El Fuerte. C'est un des sites les plus mystérieux d'Amérique du Sud. Les spéculations sur ses origines et ses fonctions vont de bon train, sans qu'une théorie ne semble se détacher des autres. Cette étrange fascination se concentre autour d'un énorme rocher sculpté (photo) par des communautés antérieurs aux incas, puis surement par les incas eux-mêmes. De nombreux symboles y figurent (chats, jaguars, serpents...) ainsi que des emplacements creusés dans la roche pour y placer momies et idoles. C'est pourquoi on pense principalement à un haut lieux religieux qui aurait traversé les époques avec une égale attraction sur les différentes populations du coin.